Le projet propose de substituer à l'idée d'un musée sur l'astronomie, l'impressionnant spectacle du ciel d'Atacama, en tant que collection brute, exhaustive, d'un ciel-musée. Aussi, plutôt que de soumettre le visiteur à l’expérience touristique d’un « temple » érigé à distance du village de San Pedro, le projet s'ancre dans le quotidien du village entre l’oasis et le désert d’Atacama, liant ces deux milieux dans un même geste.

La passerelle engage dans son mouvement toute la ville, s'ouvre sur les territoires traversés et génère des conditions d'usages singulières, des situations d'observation différenciées, des qualités spatiales, acoustiques et visuelles changeantes. L'ambition du projet est de former un terrain neutre, immédiat et disponible, à la fois toiture, sol et mur. Il s’adresse indifféremment aux touristes de passage, aux atacameños, aux flâneurs contemplatifs et aux astronomes professionnels.